Le texte suivant est paru dans le magazine Présence d'Esprit n°6 de mars 1995. C'est la sixième partie d'une enquête titrée « Une étoile est née » dont deux autres parties sont accessibles en ligne : sur le site de Présence d'Esprit ou reproduits ici sur ce site. Tous ces textes sont © Club PDE.

Une étoile est née (6)

Entretient avec Stefan Wul

Résumé des épisodes précédents

Loin de nous apporter la réponse que nous cherchions, notre quête nous avait révélé que notre champ d'investigation était bien plus vaste que nous ne soupçonnions. En cherchant la signification de la formule « Présence du Futur », nous avions découvert que ces mots n'étaient qu'une des composantes d'une énigme bien plus complexe où apparaissaient d'autres formules étranges comme « science-fiction », « fantastique », ou encore « imaginaire »... Notre perplexité était si grande que nous décidâmes de laisser le hasard guider nos pas, en remerciant feu notre maître de nous avoir lancés dans cette passionnante aventure. 


D'abord, nous crûmes à un mirage : nous bivouaquions sous un pommier solitaire quand soudain se matérialisa autour de nous, comme surgie du néant, une jungle enchevêtrée de yuccas, bambous, lianes et fougères arborescentes... Déroutés, nous avançâmes prudemment jusqu'à une hutte de palmes qui s'appuyait au tronc d'un gigantesque chêne. Sur le seuil était fiché un pieu garni de pendeloques, coquillages et talismans ainsi que d'une... tête réduite (1) ! alors que nous faisions volte-face pour nous enfuir, une silhouette jaillie des fourrés nous barra la route.
«
Entrez plutôt dans la maison », nous dit l'homme en indiquant une jolie demeure normande aux fenêtres fleuries de géraniums, que nous avait masquée une haie de sapins. « Je me présente : Pierre Pairault, ex-dentiste, jardinier paysagiste à mes moments perdus. Mais mes intimes m'appellent Stefan Wul.»
 

Peu après, devant une flambée qui faisait luire d'étranges reflets dans ses yeux, notre hôte, à qui nous avions confié notre aventure, commençait à son tour à nous conter la sienne.

« Voyez-vous, dit-il, j'ai toujours rêvé d'Ailleurs. Jules Verne en particulier que je rencontrai assidûment dans la bibliothèque paternelle, avait non seulement nourri mon imaginaire, mais aussi excité mon appétit, ne serait-ce que par les illustrations de ses livres, qui incitaient puissamment au rêve. Je me mis donc très tôt à rechercher et consommer avec avidité tous les horizons qui se passaient « ailleurs » : les tarzans, les romans d'aventures, les récits d'exploration, et les bouquins les plus dépaysants possibles dans lesquels des planètes lointaines remplaçaient parfois les jungles d'Afrique ou d'Amazonie du Journal des Voyages. Les années passèrent. Un jour, je rencontrai une jeune personne qui partageait en tout point ma fatale passion de l'exotisme. Bien entendu, je l'épousai.

Désormais, nous étions deux à dévorer les auteurs de SF qui nous tombaient sous la main, de Van Vogt à Guieu et d'Asimov à Richard-Bessière... Ensemble, nous virevoltions parmi les astronefs et les rayons laser, quitte à rencontrer ça et là des faunes de légende ou d'inquiétants humanoïdes, voire quelque savant plus ou moins sauveur de l'humanité qui nous projetterait dans un futur étourdissant dont, à coups d'innocentes extrapolations, la Science se voulait la grande magicienne. Cette candide littérature d'évasion, qui faisait craquer les décors traditionnels et bouleversait les données du monde ordinaire, nous obligeait à voir les choses sous des angles imprévus, nous habituant à jongler avec des idées folles, et faute de toujours nous offrir du "croyable", elle dilatait en nous je ne sais quelle passion du "possible"...
Cette même passion sans laquelle Galilée, Ampère, Pasteur ou Einstein n'auraient sans doute jamais rien découvert. Car les éclairs de génie ne sont souvent que le sous-produit très inattendu de rêveries chimériques et libres de vagabondages dans l'imaginaire.»

Notre hôte s'interrompit pour tisonner les braises, puis reprit, le regard perdu dans les flammes :

« Il y aurait donc beaucoup à dire sur le rôle fortuit de n'importe quel merveilleux littéraire, dans la genèse du progrès scientifique et des magistrales inventions. J'aime à croire par exemple que la conquête de l'air trouve sa lointaine et réelle origine dans la légende d'Icare... Quant au véritable père fondateur de l'astronautique, ne faudrait-il pas le voir sous les traits d'un rêveur barbu qui s'appellerait Jules Verne ? Et le phlogistique ! Cette théorie, née au 17e siècle, voulait qu'un prétendu fluide subtil inhérent à tout corps, cause la combustion de ce corps en le quittant... Eh bien, c'est en cherchant à combattre cette idée plutôt loufoque que Lavoisin identifia fortuitement l'oxygène et l'azote, et élucida le principe de l'oxydation des métaux ! Ainsi naquit la Chimie, par la mort d'une chimère. »

Dans l'âtre, les bûches lâchaient à présent des gerbes d'étincelles.

« Aussi, je m'amuse parfois à penser que moi-même, après tout, qui sait... Tenez : mon fils parla un jour de L'Orphelin de Perdide à son professeur de physique, qui lui avait doctement rétorqué : " Mais voyons, c'est invraisemblable ! On ne peut pas voyager dans le temps à l'envers ! " Il avait alors noirci la page de garde de formules algébriques pour remettre son élève dans le droit chemin. Il n'avait rien compris, naturellement, mais il s'était bien amusé, ce physicien cartésien, avec mon histoire invraisemblable ! D'abord il avait jonglé avec l'idée, ce qui l'avait contraint à revoir ses notions de bases, et pour finir, qui sait si ça ne lui a pas donné des idées ! Mais je m'égare. Quoiqu'il en soit, la plupart de ces écrivains que nous dévorions inlassablement, ma femme et moi, se souciaient fort peu de stimuler l'essor technique ou la recherche fondamentale, et toujours est-il qu'en ce temps-là, c'est à force de me griser de ce genre de littérature qu'il m'est venu tout naturellement le désir d'en griser les autres.»

Un remède à la mélancolie

C'était en 1955... Ce soir-là, ma femme repoussa son livre avec agacement : " Oh, ce qu'il me barbe celui-là ! " soupira-t-elle. L'occasion était trop belle : " Qu'à cela ne tienne, déclarai-je, téméraire, je vais t'en écrire un ! " J'avais moi-même lancé le défi que j'allais devoir relever, sans faillir, comme un héros digne de ce nom.
Ce fut très dur. Mon cabinet de dentiste nouvellement ouvert ne désemplissait pas et je me couchais souvent fort tard dans la nuit... Mais la passion de l'écriture m'avait saisi : je me rendais compte progressivement qu'en couchant par écrit mes rêves favoris, ils se fixaient, s'exaltaient... Et l'idée que quelqu'un d'autre, marchant sur les traces de mon aventure, allait éprouver les mêmes sensations, les rendait mille fois plus exaltants.
Je me levais une heure plus tôt chaque matin, dans le froid : nous n'avions pas de chauffage et je faisais brûler une cuvette d'alcool pour adoucir l'atmosphère. Je me faisais penser à Zola, qui écrivait avec une couverture sur les épaules, à la lueur d'une bougie. Je posais ma montre devant moi sur la table et top chrono : écriture automatique...
" Alors il s'en alla dans la forêt et soudain il vit... (il vit... il vit quoi ?... vite vite vite...) une ombre qui passait... "
J'écrivis Retour à 0 en quelques semaines et presque sans retouches, au fil des chapitres dont les péripéties se succédaient à mesure qu'elles me venaient à l'esprit, sans scénario préconçu, avec la seule ambition de distraire mon épouse en danger d'ennui... Pas un instant, au cours de cette aventure je n'avais songé à l'édition, mais ce plaisir nouveau que je venais de découvrir me poussa bientôt à récidiver. Cette fois, ce fut Niourk. Ce n'est qu'à ce moment-là que me vint le désir de partager ce plaisir au-delà du cercle de mes proches. J'envoyai des deux premiers manuscrits au Rayon fantastique, mais on me les retourna : la collection venait de s'arrêter. Je les expédiai au Fleuve Noir. De Caro me téléphonait peu après : " Monsieur Pairault, il faudrait qu'on se rencontre "... C'était parti.
Mon bonheur, c'était de donner corps à tous ces paysages fabuleux qui naissaient dans mon esprit, pour les projeter dans le mental de mon lecteur. Préoccuper du désir de partager avec lui toutes mes sensations, je découvrais de multiples façons d'agir sur son esprit, en créant un cinéma total. Il suffisait d'un mot, d'un son... associer une sensation tactile et thermique à une sensation visuelle... " Il sortit sur sa terrasse et sur les mosaïques, la chaleur du soleil chauffait ses pieds nus ". Le grand écran vous donne le son et l'image, jamais les parfums, ni le toucher... Au cinéma, vous n'êtes que spectateur. Lecteur vous devenez acteur. C'est vous qui vivez ce que vous lisez. Comme le dit André Ruellan, le lecteur apporte sa propre imagination pour bâtir sa vision sur celle de l'auteur. L'important du travail d'écriture, c'est le plaisir du lecteur ; c'est pourquoi j'ai toujours préféré l'efficacité à l'élégance. L'effet de style n'est qu'un outil et je ne juge pas utile de faire des acrobaties du subjonctif pour obtenir un impact.

Ainsi avais-je placé toute mon ambition dans l'art d'amener mon lecteur à sentir un diaporama lui exploser dans la tête. Trois ans plus tard, j'avais écrit tous mes romans : onze en tout, tous parus au Fleuve Noir. Robert Kanters, un moment, m'avais fait signe pour Présence du Futur, mais je suis resté au Fleuve jusqu'à ce que, libéré de mon contrat, je lui donne trois textes à rééditer, en même temps que j'en donnais trois autres à Gérard Klein pour Ailleurs et Demain Classiques. Là s'achevait pour moi, pour un temps du moins, l'aventure littéraire. Noô n'est survenu que 18 ans plus tard, après que j'aie à coups de brouettes, de pioches et de pelles, transformé les pâturages voisins en jungle amazonienne. Cette jungle dans laquelle le petit Brice élucidera l'énigme de l'Eldorado.

Au village, sans prétention...

Mes premiers lecteurs avaient donc été, en toute discrétion, ma femme et mon frère. Quand je fus consacré "auteur", la rumeur en courut dans le village. Il y eut le maire, m'a-t-on rapporté : " Ben dis donc, gars, j'ai acheté Niourk, le livre de Pierre. Ben... c'est dur à comprendre ! " Il y eut une villageoise, qui montrant notre portail : " C'est là qu'habite l'écrivain ! " Puis, se frappant le front de l'index : " Faut-y qu'y n'en aye là-dedans... " Un jour, au cours d'une dédicace dans une librairie, je vis arriver, tout timide, un Niourk à la main un de mes clients que j'avais soigné pendant des années. Jamais il ne m'avait parlé de son goût pour la SF... Autre étonnement, d'apprendre tout à fait par hasard que notre vieux pharmacien était un fan de Wul alors que depuis trente ans : « bonjour... aspirine... ordonnance... antibiotiques... merci... bonsoir ! » aussi froids et réservés l'un que l'autre, nous n'avions jamais tenu ensemble la moindre conversation ni fait la moindre allusion à mes insolites passe-temps littéraires... Surprise encore, quand un beau jour le journal local publie une de mes nouvelles. J'arrive à Ivry, où était mon cabinet, et là, à la vitrine du libraire, une grande et catastrophique banderole flotte au vent : « M. Wul, notre dentiste, a écrit une nouvelle dans Paris-Normandie ! »... de quoi raser les murs ou ne plus oser sortir !
Depuis que j'ai pris ma retraite, j'excite moins la curiosité. Ce qui étonnait les gens, c'était que leur dentiste soit - aussi - un auteur de SF !
Parfois, j'avais droit à " Ah, vous écrivez, M. Pairault ? Qu'est-ce que c'est que la science-fiction ? " J'essayais d'expliquer. Alors, c'était : " Mais comment pouvez-vous lire des bêtises pareilles ? " Pour quelques gens sérieux, je n'étais décidément qu'un zéro, un nul, un infantile... Sans doute étaient-ils eux-mêmes de ces individus qui, comme me le suggère Ruellan, ont perdu de leur enfance cette faculté d'émerveillement, cette naïveté féconde, ce goût du dépaysement et de l'aventure. Il y avait parfois de quoi se sentir seul !... (2) Les " gens de la SF ", je ne les rencontrais guère : ils étaient à Paris ; à part Julia Verlanger, qui m'écrivit, à la suite d'une interview dans Fiction qu'elle avait trouvé en moi un frère... Nous les "mutants" que nous sommes, réputés n'être pas des gens sérieux, avons la faculté de rester nous-mêmes, alors que les gens qui nous entourent, j'en fus souvent témoin, deviennent vieux, murés dans une architecture de concepts figés une fois pour toute entre le " Ce qui est bien " et le " Etre comme il faut ". Je dis quelque chose comme ça dans Noô, au moment où Jouve décide qu'il est temps de faire une révolution : " ...Après les inévitables concessions du bon sens au sens commun...". Voilà ce que je crois : le sens commun, c'est celui qui ne bouge pas. Souvent, on en fait le synonyme de "bon sens", mais c'est une grave erreur. Le sens "commun" n'a jamais rien inventé. Le sens commun a condamné Galilée, ignoré Charles Gros et vilipendé Pasteur ! »

Notre hôte s'était un peu enflammé. Il prit une gorgée de thé que nous avait avec discrétion servi Mme Wul. Son regard se perdit à nouveau dans les flammes.

« Il y a d'un côté les règles établies, reprit-il enfin, et de l'autre le monde à découvrir. Ceux qui se targuent de sens commun sont justement pour la plupart incapables d'imaginer ! Voyez comme le vieux monde est difficile à gouverner... Mais on ne peut pas non plus espérer bâtir ex nihilo une société purement logique, purement mathématique. Il faut compter avec la lente évolution des mentalités, lancer des idées et attendre qu'elles germent. Quiconque, au Moyen-Age, eût osé se dire libre penseur aurait été brûlé vif... si Henri IV avait coiffé le bonnet phrygien deux siècles à l'avance pour chanter la "Carmagnole", on lui aurait passé la camisole... Et plus près de nous, au temps de Staline, un Russe critiquant le matérialisme dialectique se retrouvait illico en hôpital psychiatrique ou au goulag !
Même un américain tel qu'Alvin Toffler mettait encore des gants pour critiquer le marxisme : " projet généreux, disait-il, mais trop primaire et bidimensionnel ", alors que la réalité doit être vue en profondeur... C'est en me rappelant cet idéal tridimensionnel que j'ai laissé Jouve Deméril créer le "pansynergopte", complexe appareil d'algèbre matricielle figurant - dans l'espace - les phénomènes socio-économiques.

Et Noô ?...

Ma femme me dit souvent : " Tu parles toujours de Noô ". Mais si j'en parle quelques fois, c'est parce que j'y ai mis presque tout ce que je pensais. J'ai souvent répété que les idées et la réflexion ne sont que des sous-produits de l'imaginaire, mais il est vrai que dans Noô, j'ai peut-être davantage que dans mes autres romans "fait penser" mes personnages, surtout Jouve Deméril. J'avoue que je m'y suis parfois laissé prendre et que j'en rajoutais un peu. Au départ, je voulais que mon petit héros, Brice, soit plongé dans une époque troublée, comme la nôtre, et finisse par créer une espèce de théocratie. On me dira, comme mon ami communiste : " Religion ! Opium du peuple ! "... Peut-être, mais c'est comme si nous disions : " Les tempêtes ! C'est horrible, il ne devrait pas y avoir de vent ! Le vent est immoral " On est bien obligés de faire avec, de hisser la voile et de louvoyer... Je sais bien comme on le voit particulièrement aujourd'hui, que la théocratie, ce n'est pas toujours rassurant... mais j'avais vaguement ruminé pour Noô un plan de restauration théocratique. Comme toujours quand je me lance dans l'écriture, ce plan s'est désagrégé dès les premiers chapitres. Alors j'ai fait table rase et tout repris à zéro. Agissant comme Stevenson qui avait tracé par avance une carte de l'"Ile au Trésor", je me suis amusé à forger un "abrégé de Noômologie" et un "traité des mycoses" pour illustrer un décor dans lequel j'ai lâché mes petits personnages en toute liberté...
Pourquoi ces mycoses ?... Il se trouve que les bandes-dessinées de Flash Gordon m'ont toujours fait rêver, mais ces hommes-aigles, ces hommes-lions n'étaient biologiquement pas crédibles... alors que les mycoses m'ont permis de créer des hommes de toutes les couleurs avec une crédibilité reposant sur un substrat pseudo-psychologique. C'est d'ailleurs cette logique supposée qui, carrément ignorée par le genre Fantastique, me semble indispensable à la Science-Fiction...
Voilà C'était il y a une vingtaine d'années. »

Nous étions haletants. Comment le petit Brice s'en était-il sorti ? Incapable de se dominer, notre impertinent cadet finit par demander, étreint par l'angoisse :

« Mais... Je n'ai vu que des poèmes, tout à l'heure, sur votre table de travail... Aucun manuscrit en cours. Cela signifie-t-il que vous avez définitivement abandonné le roman pour vous consacrer à la poésie ?

- La poésie ? Mais j'en ai toujours écrit ! Et souvent, mine de rien, j'en ai glissé dans mes romans. C'est grâce au choix du rythme, des syllabes, et même des voyelles que l'image fait mouche. Selon votre état d'âme, vous pouvez fixer toutes les nuances de la sensibilité. L'outil prosodique modèle et malaxe à son gré le matériau verbal afin de créer des états d'âme très divers et quelques fois bien différents : extase, enchantement ou nostalgie, angoisse, enthousiasme, délectation badine teintée d'impressionnisme (voir P.-J. Toulet), ou même explosive hilarité (voir G. Fourest).
Vous pouvez même user de la rime pour démolir un dictateur : voyez Victor Hugo avec Les Châtiments. Exilé pour délit d'opinion, il envoyait en France ses pamphlets qui passaient de main en main et ça vous démolissait un Badinguet en moins de deux ! A l'époque, ça remplaçait Les Guignols de l'info ! La poésie peut servir à tout. Elle a la même fonction que le langage, mais elle lui donne beaucoup plus de puissance. Elle est un hyperlangage !

- Oui, mais... la poésie, vous savez bien que tout le monde n'en lit pas. Alors... le roman ? Vous avez vraiment abandonné ?

Notre hôte resta un long moment silencieux, perdu dans la contemplation des plantes d'appartement...

- Peut-être que non, finit-il par répondre. Il se peut qu'un de ces jours...

Rassurés sur ce point, nous décidâmes de partir sur le champ explorer une nouvelle planète. « Le Fantastique... » suggéra l'un de nous. Un nom s'imposa aussitôt à notre esprit : Alain Dorémieux. Nous mîmes alors le cap sur la galaxie Fiction.

(1) Incroyable mais (presque) authentique ! En pleine Normandie, le jardin de Stefan Wul est une véritable jungle, créée de toutes pièces. Pour les essences trop difficiles à acclimater, quelques tuyaux recouverts de toile et de mousse et d'autres ingénieux artifices font parfaitement illusion autour de huttes enfouies sous les palmes.
(2) Mais non, Jeff, t'es pas tout seul !!!

Propos recueillis par Yvonne Maillard.

 

Propos recueillis par Jean-Pierre Saucy et Yvonne Maillard.

 

© Club PDE - in Présence d'Esprit n°6 (mars 1995) - Source